Jeudi 10 décembre
Georges Cottin sj
En ces temps troublés où beaucoup de gens ne vont pas bien, où des tensions supplémentaires liées au confinement et à l’incertitude des lendemains semblent s’accumuler dans les familles et les communautés, où les cas de déprime et parfois de suicide se multiplient, il nous est bon d’entendre ces paroles d’Isaïe :
« Ne crains pas, moi, je viens à ton aide » Is 41, 13
C’est du reste tout le livre d’Isaïe qui est ainsi une déclaration d’amour de Dieu pour son peuple, et donc pour chacun d’entre nous…. En effet, au fil des pages, on voit cette alternance constante entre de vifs reproches :
« Tu as beaucoup vu, mais tu n’as pas retenu,
Tu as les oreilles ouvertes mais tu n’entends pas
Alors le Seigneur a déversé sur Israël la fureur de sa colère… » Is 42
et l’expression de sa tendresse, de sa miséricorde infinie :
« Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau
Et il n’y en a pas.
Moi le Seigneur, je les exaucerai, je ne les abandonnerai pas » Is 41
ou encore :
« Je suis le Seigneur ton Dieu. Je te donne un enseignement utile,
Je te guide sur le chemin où tu marcheras… » Is 43
Dieu punit d’une main… et console de l’autre !
Pourquoi ne pas profiter de ce temps tout à fait particulier pour relire des pages du Prophète Isaïe, et se mettre dans la peau du peuple d’Israël :
« Sion disait : « le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. »
La femme oublie-t’elle son nourrisson ?
Oublie-t’elle de montrer sa tendresse à l’enfant de sa chair ?
Même si celle-là oubliaient, moi je ne t’oublierai pas,
sur mes paumes, je t’ai gravée… » Is 49, 14-16