Françoise, religieuse Xavière, envoyée en février dernier par sa congrégation pour rejoindre la communauté des résidents de Penboc’h et se mettre au service du projet du centre spirituel, se présente :
Notre fondatrice, Claire Monestès disait des Xavières : « Ne demandez pas ce qu’elles font, mais ce qu’elles sont ». Que dire alors de soi ? En faisant défiler les lieux où je suis passée, je vois combien ma vie a été riche d’expériences professionnelles et pastorales diverses à Paris, Saint Etienne, Abidjan, Fos sur Mer, Marseille, Hamburg : bibliothécaire dans des quartiers défavorisés, accompagnatrice au MCC et au catéchuménat d’adultes etc.
Je suis née en Basse-Bretagne dans les années 50/60. J’ai grandi au sein d’une famille chrétienne dans un petit village du Sud-Trégor, dans l’Argoat. Je rends grâce d’avoir fait une retraite selon les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola lorsque j’avais vingt ans : cette retraite a été le roc sur lequel j’ai pu construire ma vie. Peu de temps après, j’ai lu le « récit du pèlerin », écrit autobiographique où Ignace met en mots son expérience spirituelle. Je ne connaissais pas alors l’importance de ce récit pour les ignatiens, mais il m’a fait me décider à chercher une congrégation religieuse apostolique de spiritualité ignatienne dans une période où l’Eglise de France essuyait quelques tempêtes après Vatican II et mai 68. J’ai rencontré les Xavières : j’y ai trouvé un terre pour enraciner l’appel que j’avais entendu.
Saint Ignace nous fait demander au début des Exercices un cœur large et généreux : mais ce que j’ai découvert au fur et à mesure, c’est le cœur large et généreux de Notre Seigneur qui a ouvert pour moi de grands espaces pour vivre la vie intérieure et la vie apostolique, où la joie demeure au travers des épreuves.
Alors comment je vois ma présence et mon travail à Penboc’h comme accompagnatrice ? Permettre à ceux et celles qui y viennent, de goûter à la source inépuisable de la Parole de Dieu, au grand large qu’elle ouvre, en tirant profit de l’expérience d’Ignace qui donne d’avancer plus libre, « alerte et allègre », comme le disait Claire Monestès. Ce travail passe aussi par les multiples petits services de l’humble quotidien de l’accueil.
Françoise
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