Lettre de Dé-confinement et Jeudi désert
Nous avions initié cette lettre hebdomadaire pour rester en lien et vous proposer quelques pistes de réflexions pour nourrir notre intériorité et dépasser nos inquiétudes.
Le déconfinement s’organisant, nous retrouverons un rythme plus …normal
Partir…
Chaque chose a une fin mais toute fin ouvre à un nouveau départ.
Départ, une personne s’en va. Elle nous quitte pour aller vers autre chose. Un départ est toujours le début de quelque chose de différent, aussi bien pour ceux qui restent que pour la personne qui s’en va. Ainsi, un départ peut, à la fois, déclencher un processus de deuil et provoquer la joie d’une nouvelle aventure.
Résister au changement ne facilite pas les départs et fait courir le risque d’une forme d’immobilisme. Enfermés dans nos habitudes, nous voyons le changement comme un processus négatif qui vient perturber un fonctionnement. Pourquoi changer quand tout va bien ? Simplement parce que le non changement nous sclérose et nous empêche d’avancer. Les évangiles nous parlent d’un Christ sans cesse en marche. Il s’en va en permanence et l’on voit bien que la foule est tentée de le retenir. Mais Lui trace sa route jusqu’à sa mort et même sa mort n’est pas définitive. A nous de méditer sur notre capacité à partir ou à laisser partir, à ne pas subir les changements mais à y puiser un souffle nouveau.
Ce jour voit donc la fin de nos rendez-vous hebdomadaires par édito interposé. J’ai apprécié ces moments de réflexion sur la vie et sur nous-même. Manière pour moi de penser tout haut ces questions auxquelles chacun de nous est confronté dans son quotidien. Et, au vu de vos réactions à chaque nouvel édito, j’ai l’impression qu’ils vous ont aidés, comme à moi-même, à élargir le regard et la compréhension de ce qui nous arrive.
Alors, j’en profite pour remercier chacun(e) pour cette aventure partagée et vous souhaite bon vent.
Barbara Walter de la communauté
Commentaire de la Parole de dieu de ce jeudi 10 juin 2021 (Mt 5, 20-26)
Il est des Paroles de l’Évangile qui peuvent être prises à la lettre, et celle-ci en fait partie : « si ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec lui, et viens ensuite présenter ton offrande… ». On dit souvent que les Églises se vident, mais ce n’est pas là la vraie raison ! Peut-être que si nous étions moins dans l’hypocrisie et plus dans la vraie fraternité, le respect, l’écoute et la bienveillance, nos communautés seraient plus accueillantes et plus appelantes…
En tout cas, il nous faut prendre très au sérieux cette recommandation du Christ et chercher à ce que nos paroles sonnent justes, nos baisers de paix ou nos partages plus sincères. Il est vrai que la réconciliation n’est pas toujours facile, que l’autre peut-être n’en voudra pas, ou que moi-même je me sente si blessé que je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Je crois que le pardon dans ce cas, le vrai pardon, c’est la porte entrouverte, le refus de l’enfermement, le désir qu’entre nous il en aille autrement… Le pardon n’efface pas, il n’oublie pas, il dépasse, il laisse place à un avenir autre, à une relation nouvelle. « Viens t’asseoir à ma table », dit le père à son fils prodigue, « nous avons tant de choses à reconstruire… ».
Père Georges Cottin, sj
A propos de cet exercice d’écriture
Depuis de longs mois, Barbara Walter et moi, nous écrivons quelque chose dans une Newsletter hebdomadaire. Ceci va prendre fin dès cette semaine, avec le retour à une situation (presque) normale.
Je dois à la vérité de dire que ce travail d’écriture ne m’a jamais coûté. La Parole de Dieu suggère d’elle-même sa résonance au plus profond de nous, soit par une conversion à opérer, soit par un motif d’action de grâce ou une demande à formuler. La méditer revient à la laisser travailler en nous et nos commentaires avaient pour seul but d’en faciliter l’accès.
Peut-être que maintenant vous serez plus à même de l’accueillir directement ? Elle a tant de choses à nous dire !
Merci à vous tous
Père Georges Cottin, sj
Jeudi Désert
Et voici le dernier Jeudi désert de cette année. Toujours à la maison même si nous commençons à nous déconfiner.
Une occasion de relire cette année et de se tourner vers l’été.
Un temps pour se poser et s’ouvrir à un cœur à cœur avec Dieu.
Un été à Penboc’h
Nous renouvelons l’expérience de l’an dernier en proposant un été pour les familles, les étudiants et les « jeunes Pro » .
Si les sessions familles sont déjà complètes, les portes sont encore grandes ouvertes pour les 3 sessions du mois d’août pour les 18-35 ans.